Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blogalement Fu !

Albums Photos
Archives
Blogalement Fu !
Derniers commentaires
1 février 2009

L’« Angolagate » où l’« Affaire Jean-Christophe Mitterrand-Charles Pasqua »

L’acte d’accusation semble être une liste du „Who is who“ français des années quatre-vingt-dix. Lundi, le 06.10.2008, un des plus grands processus de corruption dans l’histoire française  a eu lieu à Paris: des douzaines de gens d’affaire, politiciens et personnes publiques  impliqués.  Ce sont, plus précisément, 42 accusés qui se retrouvent, au sujet d’une armurerie énorme avec l'Angola, dans le box des prévenus. Parmi eux, le fils de l’ancien chef d’état François Mitterrand, l’ancien conseiller du président Jaques Attali et l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua.

Toute l’affaire ressemble à un Blockbuster : des jets privés, des prostituées et une guerre civile assez sanglante. En voulant vaincre les rebelles UNITA, le président angolais José Eduardo Dos Santos a essayé en 1993 de fournir des armes, mais la France a refusée une livraison. Cependant, par un expert socialiste de l’Afrique, l'Angola a reçu accès au contact à Jean-Christophe Mitterrand, fils de l'ancien président de la République, qui a directement offert son aide – selon le Parquet en échange contre 2,6 millions de dollars.

Cette vente a été pilotée par un intermédiaire franco-canadien, Pierre Falcone, et un homme d'affaires franco-israélo-canado-angolais d'origine soviétique, Arcadi Gaydamak, proche des services de renseignement russes et de certains oligarques russes.

Dès que la première commande s’était bien passée, les affaires se sont révélées comme profitables et la vente des armes s’est transformé en trafic régulier. 420 blindés, 150.000 grenades, 170.000 mines, 12 hélicoptères, 6 navires de guerre et 820 000 détonateurs et mines antipersonnel. Dans l’ensemble, il s’agit de livraisons d'une valeur de 790 millions de dollars. La marge de profit se porte sur pas moins de 50%.

Les plaintes contre Pierre Falcone sont les suivantes: trafic d’armes illégal, fraude fiscale et corruption. Il a d'abord bénéficié de la protection du président de l'Angola Dos Santos qui lui a fourni un passeport diplomatique angolais comme ambassadeur auprès de l'Unesco.   

Il a été condamné à 4 ans de prison et 37.500 d’amende. La même peine était et l’est toujours prévue pour Gaydamak, mais, comme il est en fuite en Israël, elle n’est pas encore réalisable.

Charles Pasqua est soupçonné d’avoir perçu 450.000 dollars en 1998 et 1999 de la société Brenco pour favoriser les intérêts du régime de M. Dos Santos au Parlement européen. Il est mis en examen pour "trafic d'influence passif" et "recel d'abus de biens sociaux".

D’après moi, c’est une affaire incroyablement consternante. On devrait s’imaginer qu’il y a des quelques grands noms de la vie politique et publics français qui décident de vendre des armes pour une guerre civile en Angola pour leur propre bénéfice. Une chose qui m’a choqué le plus fort c’est que ce ne sont pas seulement des blindés et des détonateurs « normaux » qui ont été vendus, mais aussi des mines antipersonnelles, les mines qui ont le plus choqué les médias français et étrangers car elles ont été utilisées pour une guerre qui aurait fait entre 500 000 et un million de morts dont une majorité de civils. Je sais qu’un nom connu ne fait pas d’un homme irraisonnable un homme raisonnable, mais quand on porte le nom Mitterrand, on porte justement une certaine responsabilité, le même principe s’applique aux hommes d’affaires « normaux ».

Questions à discuter : Selon vous, quelles conséquences réelles existent-ils pour les condamnés après qu’ils ont payé leurs peines ? Croyez-vous qu’ils ont perdu leur pouvoir et leur influence dans la vie sociale et politique ? Si non, où est le sens de condamner des personnes publics (je soupçonne que ce sont des personnes assez riches) aux amendes ?

Sources:

http://premiereslignes.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/10/07/angolagate.html

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1054864&clef=ARC-TRK-D_01

http://www.lepoint.fr/actualites/herve-morin-vient-a-l-appui-de-la-defense-dans-l-angolagate/1037/0/261350

http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20081005.FAP9669/angolagate_la_liste_des_principaux_prevenus.html

Publicité
18 décembre 2008

La rentrée littéraire

La rentrée littéraire est un phénomène en France qui perdure ainsi depuis le début du XIXème siècle. Chaque année, à partir de la fin d’août, les experts commence à scruter quelque 1.500 romans et essais de saison qui s’empilent sur les étals des libraires. L’objectif est bien sûr d’en vendre en maximum. Vers la fin-octobre / mi-novembre, ce boom des parutions de nouveaux libres se termine en fêtant les grands moments tant attendus : Le Prix Goncourt, Renaudot, Médicis, Femina, etc. . Le simple ajout d'un bandeau sur la couverture d'un livre portant le nom du prix obtenu, peut faire augmenter énormément les ventes, surtout pour les prix les plus prestigieux tel le Goncourt.

Cette année, 676 romans sont parus, une cinquantaine de moins qu’en 2007. Cela tient au fait que les grandes maisons d’édition comme Gallimard et Actes Sud ont réagi à la période de baisse de pouvoir d’achat en réduisant leur production.

Tout de même, 466 romans française et 210 romans étrangers sont sortis, mais c’est en vain qu’on cherche des pavés type « Les Bienveillantes » de Jonathan Littell.

91 premiers romans, contre 102 en 2007, tentent leur chance en librairie. Comme les auteurs de premier roman travaillent comme journalistes, éditeurs, traducteurs et même libraires, ils sont déjà connus des milieux culturels.

Mais d’où vient cet évènement traditionnel ? La cérémonie de la rentrée littéraire est devenue tellement habituelle que plus personne ne se pose la question de ses origines. Elle est due à la création des prix littéraires d’automne, par exemple le Prix Goncourt.

Au XVIIIème siècle, les salons littéraires étaient très à la mode. Les érudits et les hommes de lettres se rencontraient afin d’échanger leurs points de vue sur la littérature. A la moitié du XIXème siècle, les frères Jules et Edmond de Goncourt ont créé leur propre groupe, inspirés par ces salons anciens. A la mort prématurée de Jules, Edmond de Goncourt a décidé de préparer un testament qui chargeait son ami Alphonse Daudet de constituer une société littéraire avec sa succession : l’Académie Goncourt d’aujourd’hui.

Les éditeurs se sont adaptés à l’attribution des prix en publiant leurs nouveautés en septembre ce qui multiplie les chances d’obtenir un prix littéraire.

Grace à ces racines historiques, on peut parler d’une valeur culturelle de la rentrée littéraire. Les salons littéraires du XVIIIème siècle sont devenus publics. Tout le monde se participe à la tradition de discuter des œuvres littéraires. On parle d’une cinquième saison. Les médias y apportent aussi leur contribution. Déjà avant août, les journaux présentent leurs unes en montrant leur impatience pour les prix littéraires ou l’apparition du top 10 des meilleures ventes. 

En fait, il faut considérer aussi le côté commerciale. Les maisons d’édition veillent bien sûr que les romans paraissent au bon moment pour aboutir à la plus grande vente possible. Il est presque impossible de publier un roman en dehors de cette période. Si le roman paraît avant les vacances d’été, il est dévalorisé et considéré comme roman de vacance. S’il sort avant Noël, il est catalogué comme « roman de cadeau » et après Noël, personne n’a plus d’argent. Seulement les auteurs très connus et couronnés de succès peuvent se permettre de publier à une autre date. Pourtant, même la rentrée littéraire a ses embûches car pendant trois mois, il est décidé si le roman existera ou disparaîtera. Au final, il n’y a qu’un petit nombre d’heureux élus tandis que les noyés dans la masse resteront dans l’ombre.

En conclusion, la rentrée littéraire représente la culture et l’intention économique de la même façon parce qu’elle dynamise le secteur de l’édition et redonne à la lecture une place centrale dans la culture. En outre, elle favorise la présentation des nouveaux talents.

La rentrée littéraire : un coup marketing des gros éditeurs ou réelle actualité culturelle ?

Rentrée littéraire 2008 : 676 romans en librairie.

http://www.republique-des-lettres.fr/10489-rentree-litteraire.php

Les origines de la rentrée littéraire http://www.linternaute.com/sortir/livre/rentree/dossier/histoire.shtml

http://www.fluctuat.net/6036-Rentree-litteraire-2008

676 romans cet automne ! 

http://culture.france2.fr/livres/actu/44501508-fr.php

676 nouveaux romans à la rentrée

le figaro

Publicité
Blogalement Fu !
Publicité
Catégories
Publicité